Le premier aperçu du film nous plonge dans l'univers tourmenté de Monia, qui laisse échapper ses larmes sous la douche, portant les séquelles des attaques qu'elle subit au lycée. Sur son dos, un tatouage éloquent interpelle: 'N'oubliez pas de mourir'.
Ce film, dirigé par Jawad Rhalib, renommé pour ses documentaires engagés, dont La Révolution Rose et Au temps où les arabes dansaient, marque son retour au monde de la fiction après huit ans d'attente.
Amal, interprétée avec brio par la talentueuse Lubna Azabal, incarne, au cœur de la jungle impitoyable du lycée, une enseignante de français non conventionnelle aux pratiques pédagogiques audacieuses qui se verra confrontée aux fantômes de son propre passé. Parallèmement, Monia, une étudiante d'origine marocaine, trouve le courage d'accepter son homosexualité et décide de faire son coming-out, se heurtant à un harcèlement implacable aux conséquences dramatiques.
Amal s'efforce d'enseigner la tolérance et l'acceptation de la différence à ses élèves, malgré les menaces et les pressions religieuses. Le film témoigne amplement de cette mainmise fondamentaliste sur l'école et l'administration qui démissionne face à la pression. « Lisez, posez-vous des questions, développez votre esprit critique, vous serez libre », l'enseignante qui donne son nom au film, reste déterminée à utilisant l'éducation comme un moyen de promouvoir la modernité et la liberté.
Jawad Rhalib aspire à ce que son film joue un rôle dans la lutte contre l'obscurantisme en mettant en avant l'éducation comme une puissante arme contre l'extrémisme religieux. "Amal", film résolument brut, vise à démontrer que, même face à des adversités, la voix de la raison finira par triompher.
Nous sommes heureux d'avoir accompagné ce beau projet avec le soutien de Screen brussels, la Fédération Wallonie-Bruxelles et Serendipity Films.