Un coup de Maître, le remake français du succès argentin

Pour son grand retour, Rémi Bezançon a jeté son dévolu sur un « buddy movie », genre qu’il maitrise déjà admirablement.

Un Coup de Maître s’inscrit la lignée du précédent film de Rémi Bezançon, Le Mystère Henri Pick. Bien que les deux films abordent le même thème, ils le traitent de manière distincte : comment concilier les idéaux artistiques avec les compromis du marché, et comment l'exécution d'une tromperie permet aux personnages de contourner le système.

Rémi Bezançon propose un remake du succès argentin Mi obra maestra de Gaston Duprat, sorti en 2018, en l'adaptant pour la France avec une tonalité légèrement moins sombre. L'accent est mis sur une belle histoire d'amitié entre deux figures emblématiques : le marchand et l'artiste. Tout comme l'écrivain et l'éditeur, le galeriste et le peintre forment un duo artistique étroitement lié par un intérêt commun. Leur existence est mutuellement dépendante et pour perdurer, ils doivent coexister, d'autant plus qu'une amitié de plus de trente ans les unit. Cette amitié, bien qu'agitée et marquée par des désaccords, se révèle solide et sincère, avec une part inexplicable d’irrationnel. Jusqu'où peut-on aller par amitié ?

En quête d'un casting puissant pour incarner ce duo étincelant de personnalités contrastées et fantasques, Rémi Bezançon a immédiatement pensé à Bouli Lanners pour jouer Renzo, le peintre fantasque et misanthrope à la nature incontrôlable et passionnée. Face à lui, Vincent Macaigne interprète Arthur, le marchand d'art passionné et galeriste en proie aux contraintes du marché.