Le cinéaste belge-marocain, connu pour son engagement dans les problématiques contemporaines, mêle cette fois-ci fiction et documentaire. Après avoir exploré l'amour de l'art de la culture arabe dans "Au temps où les Arabes dansaient", il aborde la question de la liberté d'expression à travers le portrait d'une professeure de littérature à Bruxelles qui suscite la controverse en enseignant les textes libérés du poète arabe Aboû Nouwâs, choquant certains élèves, parents et collègues. Son film "Amal" sera en compétition au prochain Black Nights Film Festival de Tallinn.
Dans le rôle principal, spécialement écrit pour elle, Lubna Azabal livre une performance extrêmement convaincante, s'appropriant son personnage avec une intensité rare. Les acteurs, qu'ils soient jeunes talents ou confirmés, incarnent avec une authenticité remarquable les parcours souvent difficiles de leurs personnages aux côtés d'elle. Jawad Rhalib adopte une approche audacieuse, utilisant des éléments narratifs sans équivoque pour dénoncer certaines problématiques, notamment la tendance à l'absence d'engagement "par précaution" face à l'extrémisme, y compris au sein des établissements scolaires.