Denis Ménochet, déjà stupéfiant dans Seules les bêtes de Dominik Moll, Grâce à Dieu de François Ozon et Jusqu'à la garde de Xavier Legrand, l’acteur rayonne dans Peter Von Kant, incarnant un cinéaste solitaire et tyrannique inspiré par Rainer Werner Fassbinder. Il nous émet tout au long du film, coincé dans la spirale de son succès et de ses nombreuses pulsions, dans laquelle la perspective suicidaire n'est jamais loin.
Quant à Stefan Crepon, il est sans doute celui qui est resté gravé dans les mémoires du spectateur avec sa prestation pourtant quasi muette. Âgé de seulement 26 ans, il a été remarqué dans les séries « Le Bureau des Légendes » ou encore « Lupin ». Dans Peter von Kant, il interprète Karl, assistant martyrisé qui se satisfait dans les relations sado-maso, les rapports de domination et de soumission. Cependant, dans le film, il fait preuve d’une incroyable expressivité. Pas un mot prononcé et pourtant, sur son visage, on peut lire un panel de sentiments.